Burkina Faso. Ambiances !
Ballade en 103 !
Ce post, en souffrance depuis notre retour du Burkina, relate une partie de l’esprit de notre association : le voyage. C’est également une manière de faire un lien entre ce voyage et celui prévu en fin d’année pour donner suite aux projets sur place. Plus d’infos à suivre bientôt.
Ballade en 103.
Aller en stage à l’étranger c’est aussi aller à la découverte du pays. L’ADN de l’association étant l’échange, la culture en fait évidemment aussi partie.
Départ pour quelque jours de balade au centre- sud du pays, dans les terres du peuple Kassénas. Ce groupe ethnique est un des plus anciennement installé sur le territoire burkinabé qui vit au nord du Ghana et au sud du Burkina Faso. Pour se déplacer dans la savane, rien de telle que d’adopter un moyen de transport local : le Peugeot 103 ! Quand Valérie, notre coordinatrice « culture et découverte », nous a proposé ce road trip en boguet, j’ai pas hésité longtemps. Ayant déjà passé mon adolescence sur cette machine redoutable, se faire un revival, dans la brousse, ça se refuse pas ! Déplacement à Pô d’où nous partions en balade. Sous un majestueux Kaïcedrat probablement centenaire (arbre à l’écore aux multiples vertus médicinales, prisé des colons pour sa robustesse et ses feuilles persistantes offrants une ombre généreuse), on palabre en attendant que nos montures soient prêtes pour avaler les 15 kilomètres du jour en direction Tiébélé. Adama notre mécano fait cracher les 50 cc de fureur. Ah cette bonne odeur de 2 temps et son mélange à 4 % ! Toute une époque. Un mécano ? Pourquoi faire ! On en a démonté du carbu 15 Delorto, pignon 18, pot démontable et autres gicleurs 56 !
J’ai beau me laisser séduire par la liberté de rouler, cheveux au vent de l’Harmattan (vent chaud et sec, N-NE, venant du Sahara), sans casque, mais la lecture des statistiques d’accident dans la région, me pousse à mettre un casque (à vélo). J’ai l’air con mais c’est pas grave ! Ca amuse d’ailleurs beaucoup les enfants quand on passe dans les villages. « Nassara, Nassara » (personne blanche en langue mooré). Pour moi ça sera « Nassara calebasse ».
Départ en file indienne sur la piste qui part au sud-est jusqu’à la frontière du Ghana puis on coupe à travers brousse. Là ça commence à rigoler.
Notre illustre sérénissime présidente apprivoise les 3 CV du 103 SP des années huitante. Suivie de près par Adama, notre bienveillant mécanicien, Corinne ride la latérite comme (presque) personne. Alain possède une des machine les plus tunée de l’équipe, pas facile de lui faire l’intérieur au prochain baobab tant le freinage est aléatoire.
Bref on se met en mode balade et on profite du paysage qui défile à 27 km/h. L’arrivée à Tiébélé est magique. Un baobab borde la rue centrale où déambule placidement les habitants. Une atmosphère sereine se dégage de ce lieu. Peut-être le calme avant la tempête de cette soirée du 31 décembre 2016 ?
Direction l’auberge Kunkolo pour monter les moustiquaires sur le toit-terrasse des maisons traditionnelles en banco (terre rouge séchée). Cette dernière nuit de 2016 sera à la belle étoile. Un solide apéro, un bon repas on est fin prêt pour sortir. Au centre de Tiébélé on dégotte une piste de danse sous les étoiles au son du controversé et censuré tube de Franco « coller la petite » ou l’on se trémousse jusqu’au douze coups de minuit.
La moustiquaire c’est pas top quand tu espères faire une grasse matinée. Dés les premiers rayons du soleil tout le monde debout. Aïe le Gin-Tonic tape (consommé évidemment pour sa quinine comme prophylaxie du paludisme (plus d’info sur http://www.safetravel.ch/)).
La visite guidée de la Cour Royale, en plein soleil, finit de ventiler les vapeurs de
la nuit passée. Magnifique architecture Kassena comprenant une trentaines cases. Les murs sont décorés par les femmes du village.
On retrouve nos boguets devant le Pourou, butte sacrée (d’un dizaine de mètres) où sont enterrés les placentas des membres de la famille royale. Départ dans le brousse pour aller visiter un village où les femmes travaillent la poterie. Quelle dextérité ! Voir l’argile passer d’un tas informe à une superbe jarre a quelque chose de magique. Balade au marché puis direction une concession (ensemble de cases entourées d’un mur d’enceinte) perdue en pleine brousse. Nuit
magique sur le toit à contempler les étoiles.
Florian
Croix Rouge libanaise
Cette vidéo retrace une partie d’un projet (aboutit) avec la Croix Rouge libanaise, la DDC, le CICR et l’école supérieure de soins ambulanciers de Genève. Une précieuse expérience pour mener à bien les projets futurs de cette association.
Plus d’informations sur : http://apprendreapprendrepoursauver.blogspot.ch/
Ce trailer traduit assez bien l’esprit de notre association. A visionner sans modération.


