montage vidéo retraçant nos 2 premières missions au Burkina…

3eme Mission (novembre 2017)

à venir….

2eme Mission (décembre 2016 & janvier 2017)

Ambulanciers-ères en terres d’ailleurs de retour au Burkina Faso.

Presque 3 ans après avoir foulé la terre rouge de Ougadougou, nous voilà de retour pour enfin réaliser le projet d’échange entre notre association et la brigade nationale des sapeurs pompiers burkinabais.

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Mis entre parenthèse à la suite du soulèvement populaire qui conduit à la destitution de Blaise Compaoré fin 2014, ce projet basé sur l’échange de savoirs et de savoir faire peut enfin redémarrer.

5400 heures de formation, ça donne de solides bases théoriques, en revanche, le recours à la simulation en constante augmentation (A Genève, l’ouverture du nouveau CMU avec 800 mètres carrés dédiés au centre de simulation interprofessionnel traduit bien cette tendance), montre bien le paradoxe de cette formation dans un pays riche (avec un système de santé de haute qualité, prévention etc.) : simuler des cas graves, souvent rares, pour mettre en pratique des savoirs théoriques.

Coucher de soleil sur le quartier de Goungain.

La base de cet échange est donc de l’expérience clinique contre des connaissances théoriques émanant de recommandations internationales. Bien sûr il ne s’agit pas d’exporter le « modèle » suisse dans un pays d’Afrique, mais bien d’échanger pour contribuer au développement de compétences mutuelles.

Cet après-midi rendez-vous avec la BNSP pour préparer la suite de la semaine avenir.
Pour le comité d’ATA
F. Ozainne

 

Noël à Ouaga !

Le wifi permettant de poster des articles étant une denrée rare, tout particulièrement dans la brousse, voici au compte-goutte quelques posts qui date de 2016 ;-).

img_8693Partir en période de fêtes, loin de nos familles, pose naturellement la question de la raison de ce choix: Qu’est-ce qui nous pousse à privilégier des projets humanitaires plutôt que prendre du repos pour les fêtes de fin d’année ? La réponse est devenue limpide le soir de Noël avec nos amis burkinabais:
Dans un contexte de récents attentats à Berlin ou Ouga l’année passée, de radicalisation des discours, de cohabitation difficile entre religions, aller fêter Noël avec Assane (parrain de l’association) de confession musulmane, chez des amis chrétiens, annihile toutes vélités de généralisation simpliste.
Un vrai message de paix et de tolérance.

Florian Ozainne

Concrétisation du projet avec la Brigade Nationale des Sapeurs-Pompiers (ci-après BNSP).

Lors de notre premier voyage au Burkina nous avions noué un premier contact avec différents acteurs impliqués dans le secteur pré hospitalier. Burkina secours, une entité privée, malheureusement en grande difficulté financière (à ce jour, les activités n’ont toujours pas reprises), le service de sécurité de l’aéroport et enfin la BNSP.

Aux dernières nouvelles d’un des ambulancier de Burkina Secours, le service est toujours fermé et l’espoir de réouverture s’amenuise. Le service de sécurité de l’aéroport n’a pas donné suite à nos sollicitations… à suivre. Concentrons-nous sur ce qui marche. Avec l’aide d’Assane Ouaedragogo, parrain de l’association, les contacts avec la BNSP ont toujours été maintenus notamment avec le commandant du service. Ainsi nous avons enfin pu réaliser un des trois projets au Burkina : échanger du savoir contre du savoir faire.

Premier rendez-vous à la BNSP pour discuter du programme des prochains jours. Marine commencera son stage demain à 8h00. Et nous, trois jours d’échange avec les formateurs du service. Il est 17h30, nous sommes attendus pour le souper, et il nous reste que quelques heures pour pondre le programme de ces trois prochains jours. Challenge ! On file à l’Hôtel Splendide ou la connexion internet permettra de travailler plus vite. Portique de sécurité, fouille, on sent que les attentats ont changé les choses. Heureusement qu’on a pas mal de support de cours prêts de l’EsAmb et que Mathieu, enseignant à l’école d’ambulancier de Berne, est à l’aise avec la création de cours utilisant une pédagogie participative. 2h00 du matin, fin de la préparation des cours. Lever à 6h30 pour le petit déj. La nuit va être courte.

F. Ozainne

 

Premier jours de stage, premier jour de cours.

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Un nescafé bien serré, un bonjour et un sourire chaleureux de notre ami Rostone et nous voilà « presque » en forme pour attaquer cette première journée d’échange. Marine en stage sur le terrain, Corinne, Mathieu et Florian en cours. 8h00, salle de théorie. Brève présentation de chacun des participants puis quelques mots sur l’association et le but de cet échange. Le thème de la journée est la prise en charge des traumatisés. Comme d’habitude un peu d’épidémiologie triée de documents de l’OMS. Les 10 premières minutes on se sent comme des marrons sur le feu. Débarque alors le Commandant du service, un garde à vous sec fini de nous réveiller ! On nous prie de le suivre dans le bureau du grand chef. On laisse nos 20 acolytes en salle de cours. Là je me dis que ça va pas aider à briser la glace (eh oui ! Aussi par 33° au Burkina). Politesses d’usage, questions sur le projet, le temps passe. Retour en salle de cours, les 20 pompiers, tous cadre du service, en pleine palabre. Moment de doute sur notre présence, notre légitimité à être là. Corinne demande au commandant, qui a été notre interlocuteur dès notre première rencontre, de venir insister sur le principe de ces trois jours : l’échange.

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Cette précision faite, on part en salle de pratique, pour une simulation d’accident qui servira de fil conducteur de notre journée. On avait imaginé ensuite travailler en deux groupes de 10, en utilisant un apprentissage par problème. On va vite changer de stratégie. Discussion animée et controverse sur la prise en charge simulée. Corinne nous propose de faire la même situation, avec nos propres techniques. Retournement sur la planche, retrait du casque, pose d’un pansement compressif, immobilisation. A nouveau discussion très animée. Ca va être chaud. Retour en salle de théorie pour débriefer le tout puis ajouter un peu de contenu théorique sur le garrot et la pose de la ceinture pelvienne. Finalement rien de plus pratique qu’une bonne théorie (IFFP, Lausanne, 2009, auteur j’m souviens plus). Fin de la matinée, on part manger dans l’hôtel d’en face. Un poulet Yassa et hop de retour au boulot.

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L’après midi se déroule bien, la glace est cassée, le ton de l’échange devient sympathique. Brève introduction sur le traumatisme crânien et du rachis puis on repart avec de la pratique. Arrive un moment qui restera dans ma mémoire. Au moment de terminer une immobilisation avec « le plan dur » (ou planche en suisse romande), on constate qu’il manque un système d’immobilisation de la tête. Du coup on roule une couverture, deux bandes élastiques et le tour est joué. Silence dans la pièce. On comprendra au moment de la clôture du cours que ce simple geste, nous rendra presque plus africains que les africains en matière de système D. Je retrouve la sensation d’une simple discussion entre professionnels du terrain. L’ADN de cette association, échanger. Fin de la journée. Une bonne Brakina fera du bien à l’équipe. On se réjouis aussi de retrouver Marine pour discuter de sa première journée de stage.

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F. Ozainne

 

1ère journée de stage à la BNSP.

En formation actuellement à l’école supérieure de soins ambulanciers de Genève j’ai l’opportunité de réaliser ce stage à l’étranger. Ce stage servira également de base à mon travail de diplôme pour en évaluer la plus-value.
Après quelques jours de fête de fin d’année et m’être acclimaté, il est temps de commencer le stage.
Nous sommes attendus à la BNSP à 8h du matin. Pour ma part, j’ai tout de suite été prise en charge par un sergent qui me présente environ 100 sapeurs pompiers durant la journée, pas besoin de préciser que je n’ai malheureusement pas retenu tous leurs prénoms et que j’ai salué plusieurs fois les mêmes personnes durant la journée…
Ici, les sapeurs pompiers accomplissent des gardes de 24h. Dans la ville de Ouaga, il y a 4 centrales et je suis affectée à la principale. Il y a donc 4 ambulances en service pour la ville. Certaines ambulances sont payées à l’aide de donations des habitants.
Dans chaque ambulance, il y a 4 sapeurs pompiers. Un pour la conduite, un chef de relève et deux qui s’occupent du patient.
Durant cette période des fêtes, il y a beaucoup de monde sur la route. Nous bénéficions donc de l’aide d’un policier municipal qui nous ouvre le chemin avec sa moto, très pratique, voire obligatoire.
Sans grande surprise, je découvre des véhicules pauvres en matériel. Ici on fait ce qu’on peut avec ce que l’on a…
La base du matériel est :
– Une civière
– Une planche  (plan dur) sans sangle
– 3x collier cervical, usage multiple
– Une écharpe
– Gants à usage multiple
– Cone de lubeck pour la sécurité
– Un flacon de désinfectant
– 4 compresses stériles
– Une bouteille d’O2
– Un masque d’O2
– Attelles de membres

L’alarme retentit 4x, c’est donc à l’ambulance de partir.
1ère Alarme :malaise, jusque là tout va bien. Sur place, patiente inconsciente à l’arrière de la voiture, allongée sur les genoux de la famille. Pour ne pas perdre de temps, on ne prend pas en charge la patiente, mais on escorte la voiture pour arriver au plus vite à l’hôpital. Malheureusement, arrivés aux urgences, les patients font la queue pour rentrer et doivent faire preuve d’une grande patience. Ils peuvent attendre jusqu’à plusieurs jours avant de voir un médecin et attendent donc dans les couloirs.

2ème alarme : AC (accident de circulation), TC léger, dermabrasions suite à une chute en scooter. Le patient marchera et montera dans l’ambulance sans aide. Dans l’ambulance, les pompiers lui posent un collier cervical en lui disant de ne pas bouger la tête pour « protéger la colonne vertébrale ».

3ème alarme : AC, 2 blessés en cause. Arrivée sur place, un attroupement rend facile la localisation de l’accident. Cette fois, c’est plus grave. Cinétique évocatrice mais compliquée à comprendre au premier coup d’œil. Un scooter sur le sol et une voiture avec une importante déformation frontale. Les 2 scootéristes blessés sont l’un à côté de l’autre, éjectés à environ 10m du choc. A l’approche, on se rend compte que nous avons des blessés sévères.

1er patient : présente un scalp frontal de 20cm sans déformation crânienne. GCS 15, orienté. Saignement léger.
2ème patient : conscient, GCS 14, saignement actif et moyen du MID à travers le pantalon. Plaie frontale avec hémorragie active.

Pendant que les 4 collègues vont s’occuper du patient scalpé, blessure plus impressionnante que grave, je profite de sortir mon ciseau et découpe le pantalon du 2ème patient et découvre une fracture ouverte tibia/péroné et fémur (CCMS conservé). Ayant un pansement dans ma poche, j’essaie de stopper l’hémorragie et commence une évaluation.

Les 4 sapeurs pompiers décident d’immobilier le 2ème patient dans une attelle, tibia et péroné (sans le fémur) et le mette sur la civière dans l’ambulance.
Nous appellons des renforts car il est difficile de transporter ces 2 patients dans un seul et même véhicule.
En les attendant, les pompiers prennent en charge le 1er patient, laissant seul celui dans l’ambulance. Je prends donc la décision de rester avec lui, car le patient péjore légèrement son GCS et présente une confusion importante.

Nous partons ensuite pour un hôpital qui accepte les polytraumatisés. Là, durant le transport, je sers les dents et me rends compte à quel point en Suisse la qualité des soins est incroyable. Les routes étant un peu sinueuses et défectueuses, je vois ce patient, ni attaché ni immobilisé, valser de gauche à droite et dans tous les sens. Cependant, le plus impressionnant pout moi a été son  attitude… il n’a prononcé aucun cri, ni aucune plainte.

L’Hôpital est un lieu destiné aux personnes plus aisées. Tout est calme et la prise en charge beaucoup plus rapide. Je remarque toutefois que cela semble plus moderne. Nous laissons donc ce patient entre le mains des médecins. Ma question au retour est : « quelle sera la qualité des chirurgiens et que vont-ils pouvoir faire pour ce patient ? » Question que je ne me suis jamais posée en Suisse…

Première journée plutôt calme à la BNSP, j’ai même le temps d’aller guigner les cours donnés par Florian, Corinne et Matthieu sur l’immobilisation des patients polytraumatisés, cours que je trouve plus que judicieux avec ma petite expérience d’aujourd’hui sur le terrain burkinabé…

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Marine Dubuis,
étudiante de 2ème année de l’école supérieure de soins ambulanciers de Genève.

 

Deuxième jour de cours : obstétrique.

img_8742Cette deuxième journée de cours devrait être plus stressante que la première. La grossesse et l’accouchement sont deux sujets pour lesquels nous sommes bien formés, mais contrairement au sujet d’hier, sur les traumatismes, la pratique nous fait un peu défaut. Cependant, l’enthousiasme de nos amis de la BNSP, pour cette matière inconnue, nous transcende. En plus d’un support de cours béton (Merci Sabrina Galley, Sage femme à Genève, HEDS), nous avons réussi à « louer » un mannequin d’accouchement à l’école de santé de Ouaga qui apportera un plus en matière d’apprentissage des gestes.

 

img_1670Anatomie, physiologie, déroulement de la grossesse, accouchement normal passionnent l’auditoire. Le passage à la pratique va nous réserver quelques francs moments de rigolades. Corinne, victime toute désignée, va accoucher un nombre incalculable de fois. « Soyez forte madame ! Poussez ! Allez, poussez ». Les situations se complexifient : cordon autour du cou, nouveau né en arrêt respiratoire, dystocie des épaules, hémorragie de la mère. Calmes et très professionnels, les sapeurs-pompiers de la BNSP assurent, particulièrement pour trouver des prénoms aux nouveau-nés du jour.

img_8753Fin de la journée avec de larges sourires.

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2ème et 3ème jour à la BNSP

1ère Alarme : personne blessée
Patient âgé, abandonné devant le poste de police d’après les informations sur place, aurait été « kidnappé » aux urgences par la personne qui l’aurait renversé.
Le patient présente un bandage MIG et des radiographies à ses côtés révèlent une fracture tibia/péroné manifestement pas encore opérée. Il a également à sa disposition, un carton avec perfusion NaCl et VVP mais sans tubulure. Le patient refuse de retourner à l’hôpital car il n’a pas les moyens de payer. De plus, le responsable de l’accident a pris la fuite. La police essaie de chercher sa famille pour qu’elle s’occupe de lui mais elle est impossible à contacter (ou à trouver ? ). Selon la volonté du patient, nous le laissons sur place et la police se chargera de le ramener à son domicile.

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2ème alarme : AVP scooter seul en cause. Patient avec TC et PC de plus de 1min d’après les témoins. Dermabrasions visage et crâne. Un peu agité et ne veut pas d’une ambulance.
Nous ne prenons donc pas le patient en charge.

Les journées entre les fêtes sont plutôt calmes, normalement il y a environ 30/40 interventions par jour.

La chose qui m’a le plus marquée, est la centrale d’alarme. 4 personnes répondent aux téléphones (13 téléphones) 24h/24h. Ils sonnent NON STOP ! Environ 35 appels/min et sans interlocuteur au bout du fil, car ici on utilise le 18 pour voir si le crédit fonctionne car le numéro est gratuit… ne serait-il pas judicieux de mettre en place un répondeur afin d’optimiser les  appels les concernant ?

3ère alarme : AVP, 2 scooters. 1 blessé, TC, pas de PC. # ouverte malléole D–> attelle, petite compresse + brancard. Pas d’immobilisation.
4ème alarme : évacuation maternité ( = transfert), pour une patiente à terme qui présente un accouchement qui s’annonce difficile.
5ème alarme : AVP scooter seul en cause. Fracture mâchoire.

 

Atelier de synthèse, tri et débriefing vidéo.

Petit déjeuner à l’Imodium, Carbolevure, Bioflorin. Ca va le faire ! Pour cette dernière matinée de cours, on s’est inspiré des situations vécues par Marine. Une synthèse des contenus abordés depuis deux jours et deux nouvelles notions : le tri lors d’accident avec multiples victimes et quelques aspects pédagogiques (on s’adresse à des cadres chargés d’enseignement).img_1708

Accident de la voie publique avec trois blessés. Deux piétons, gravement atteints et la conductrice indemne physiquement mais très affectée psychologiquement, enceinte de 28 semaines. Comme au Liban en 2008 durant la formation avec la CRL, je suis mal à l’aise avec ce type de contenu. En effet, mon expérience en matière de tri se limite à quelques incendies et accidents avec deux voitures (qui contrairement au Burkina sont rarement pleine). Je laisse donc Mathieu assurer cette partie. Mais le ton depuis le début de ces trois jours permet à nouveau d’échanger sur nos façons de faire sans tomber dans le « faut faire comme-ci ou comme-ça ». A nouveau, Corinne requinquée par une « presque » nuit de sommeil, s’en donne à cœur joie pour tenter de distraire le leader de l’intervention quand aux réels besoins des patients. En attente sur le trottoir ! Pas tombé dans le panneau de celui qui hurle le plus fort.

Durant ces ateliers, j’utilise la tablette de Mathieu pour filmer les différentes phases d’évaluation des trois patients, de l’interaction entre le leader et les autres intervenants au moment de la priorisation des soins puis enfin des soins apportés.

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Je ne pensais pas utiliser cette technique mais finalement, vu le nombre de téléphones portables, d’appareils photos et la présence d’un beamer, je concocte quelques dias sur les bases du débriefing apprises durant une formation du réseau européen de simulation (http://eusim.org). Cette fois l’échange change de registre, c’est entre formateur que cela se passe. Je ne suis pas convaincu du résultat, mais pour la beauté du geste ce fut un moment aussi inattendu que sympathique.

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Repas de midi à la Foret, un restaurant avec piscine, verte, nous permet de préparer la fin de cours. Sentiment partagé entre enthousiasme suite à la richesses de nos échanges et plus mitigé.  3 jours de c’est bien maigre. Est-ce bien ciblée ? Notre démarche as-t-elle été comprise, utile ?

Réponse avec l’équipe de la BNSP. Tour de table. Tout d’abord, unanimement remerciements, sincères, et souhait de bien rentrer dans nos familles.

Puis 3 choses m’ont marquées :

– tout d’abord la demande d’aide, directe, sans faux semblant, à propos du manque criant de matériel. Un objectif pour notre prochaine visite.

– Un des gradé, le plus septique au début du cours, s’est révélé être un de nos fans absolu de notre « système D attitude ». Plus africain que les africains.

– le dernier point m’a fait sourire. C’est la demande de citer nos références, nos sources pour qu’ils puissent à leur tour transmettre ce que nous avons apportés de nouveau (immobilisation du bassin, accouchement). Moi qui fait tout pour que nos soins soient le plus possible appuyés par de la littérature de bonne qualité. Un bon signe d’indépendance d’esprit et de responsabilité quand à ce qu’ils transmettront par la suite.

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Mais par dessus tout c’est la demande d’une suite, de pérennité de ces échanges pour développer les compétences des équipes intervenantes. Là-dessus le comité s’est engagé à poursuivre cet échange. «  Alors vous revenez quand ? 2 fois par ans ? Plus ? ».

Une fois de plus bénévoles, sur nos vacances, sans soutient financier autre que nos membres et une soirée de soutien, difficile de faire comprendre que plus ça va être difficile. Mais qui sait ? L’école supérieure de soins ambulanciers va remettre au programme de la formation les stages à option. Notre association va être un partenaire privilégié pour proposer de destination de stage, avec un suivi sur place et, comme dans ce projet de la BNSP, des projets de développement (formation, matériel, etc).

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Voilà de quoi nous occuper ces prochaines années.

F.Ozainne

 

Dernière soirée à la BNSP

Pour le dernier jour, les pompiers m’ont proposé de venir faire ma garde le soir car normalement les sorties sont plus denses dès 17h.
J’ai donc pris mon service à 17h00 jusqu’à 23h. Cette année, la police ainsi que des contrôleurs ont été mise en place sur chaque intersection durant les fêtes. A leur grande surprise, il s’avère que toute cette mise en place de sécurité est très efficace et que les accidents ont clairement diminués.
1ère alarme : AVP , scooter, seule en cause douleurs genou +++.
2ème alarme : transfert maternité.

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Malgrès le peu d’interventions durant ces 4 jours, cela reste une expérience très enrichissante. Ici le système ainsi que les interventions sont tellement différents par rapport à la Suisse romande. Au final les prises en charge des cas maladies sont rares, chose qui était plutôt l’inverse durant mais 16 semaines de stages de ma formation en Suisse.
J’ai pu voir des polytraumatisés, des fractures ouvertes et toute cette misère humaine. Mais le plus gros changement c’est de faire des prises en charges avec le minimum : Quelques compresses, pas d’antalgie, ni d’O2, pas de securitié dans les véhicules. En gros, comme ils disent : « ici, on fait le maximum avec le minimum ».

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Je tenais à remercier la BNSP qui m’a accueilli chaleureusement avec qui j’ai eu des échanges professionnels exceptionnels.

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Mes aventures au Dispensaire

Mes 3 derniers jours se passeront au dispensaire, CSPS (Centre de Santé et de Promotion Social) dans un quartier légèrement excentré de Ouagadougou, à Mazor. Ce stage a été organisé par la femme de Roston, elle-même sage-femme et infirmière anesthésiste que je ne remercierai jamais assez pour toute cette organisation.

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J’ai été accueillie par Madame Bila, sage-femme au dispensaire. Mes horaires sont comme leur service : 8h-14h.
Ce matin pas de naissance mais ce n’est pas pour autant le chômage technique. Après quelques visites pré et post-accouchement, où j’ai pu voir le retrait d’implant contraceptif à la pince, j’ai pu assister à différent tests de grossesse. Ici tout est différent, jamais il ne viendrait à l’idée qu’un gynécologue effectue 3 consultations en même temps dans la même pièce : 1 patiente sur le lit avec insertion du speculum (« stérilisé ») pendant que la 2ème patiente attend les résultats de son test et que la 3ème se fasse enlever son implant. J’observe et j’essaie de comprendre au mieux car dans ce dispensaire, les patientes étant démunies, elles n’ont pas toutes suivi une scolarité et ne parle donc pas le français mais seulement  le Moré.

J’ai pu apprendre qu’ici, il existait des injections IM de contraceptif : Sayana & Depo-Provera.
Après recherche et d’après le compendium : En raison du danger de baisse de la densité minérale osseuse (BMD = Bone Mineral Density) chez la femme traitée à long terme par des injections d’acétate de médroxyprogestérone (voir rubrique «Mises en garde et précautions»), une évaluation soigneuse du rapport bénéfice/risque doit être réalisée.
Je suis sidérée de l’âge des patientes. Elles ont entre 16 et 30 ans et la plupart sont toutes multipares.

Ensuite je me rends  utile du côté des consultations pédiatriques et là… je suis tombée des nues de voir que plus de 150 femmes attendaient avec leurs 150 bébés. Chaque bébé a du être pesé, mesuré et vacciné. Ici au burkina, le gouvernement offre les vaccins aux enfants, ainsi que tous les soins de la grossesse-accouchement jusqu’à l’âge de 5 ans. Mon job était de mesurer les enfants, à la chaîne. Grande surprise pour certains enfants de voir une grande blanche et pour certains ça été plutôt un « cauchemar ». Ensuite j’ai pu assister l’infirmier en préparant plus de 50 vaccins contre le Tétanos, fièvre jaune.

J’ai pu distribuer le matériel gracieusement offert par ACE ainsi que les désinfectants pour les mains de la part des HUG. Les sages femmes sont ravies, c’est un peu comme si je leur offrais le ticket gagnant du loto.

Elles me font part aussi de leur manque de matériel. Il faudrait d’après elles avoir :

– des pinces adaptées aux opérations

– des gants plus solides

– des lamps frontales pour les aider lors des accouchements

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Elles sont aussi très étonnées quand je leur parle de ma formation et de ce que je suis en train d’apprendre.

Pour le 2ème jour, j’ai pu encore assister aux consultations, mettre à jour les dates et noms des vaccins dans le petit carnet que chaque enfant reçoit pour sa naissance.

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Ce jour-là, 4 femmes étaient en travail, deux à 2cm de dilation, une autre à 4 cm et la dernière avec une dilatation du col à 8cm. C’est parti pour le premier accouchement !
On installe la future maman. Pose de VVP. Administration de Syntocinon pour provoquer le travail. Les contractions arrivent vite et le bébé aussi, j’appercois la tête j’ai à peine le temps de la toucher que le bébé a déjà montré le bout de son nez. Bienvenue beau petit garçon de 3kg né à 14h25. On effectue les soins au bébé, Apgar à 9/10. Le petit va bien, il a même déjà fait pipi sur la maman… puis nous débutons la délivrance qui se fait toute seule et rapidement. Les saignements ont l’air de stopper. Ici vu le nombre d’accouchement personne ne vérifie l’état du placenta.

Nous examinons le périné pour voir si déchirure il y a, ce qui est le cas. Nous procédons donc à une suture de 3 points sachant qu’ici la péridurale n’existe pas et  apparemment, les sutures sont plus douloureuses que l’expulsion d’un enfant. Je tends ma main à la patiente algique. Sur le moment, elle fût un peu étonnée mais accepte très vite. Avec mon expérience, certes minime ici, je me rends compte que la relation d’aide ne fait pas partie de leur façon de travailler.
La famille étant musulmane, leurs traditions sont que la famille du mari assiste la future maman, le papa n’étant même pas présent ni la famille de la maman. Le prénom de l’enfant est donné 7 jours après, lors du baptème, par le papa. Mais à ma grande surprise, et très émue, toute la famille m’a proposé de choisir un prénom pour ce petit garçon. Bien évidement, la question aurait été facile pour une fille mais là, j’ai pensé à notre cher Yanis de notre volée,  musulman lui aussi, et j’ai proposé son prénom qui a l’air d’avoir plu…

C’est une très belle aventure que j’ai pu vivre. Je rentre avec des souvenirs plein la tête et pense déjà au prochain voyage…

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En supplément, un article retraçant une excursion de 3 jours que l’équipe a vécu à la découverte du pays et des merveilleux habitants
https://ambulanciersenterresdailleurs.wordpress.com/2017/06/23/burkina-faso-ambiances/

 

 

1er voyage d’évaluation (janvier 2014)

 

Première journée passée au Burkina et première mission a relever!

Première journée passée au Burkina et première mission a relever!Cette première journée sur le territoire africain n’a pas été de tout repos pour les 3 ambulanciers en terre d’ailleurs! En effet, plusieurs rendez-vous étaient agendés, et une surprise de taille à été apprise!!!

Coucher de soleil sur le barrage.
Coucher de soleil sur le barrage.

Afin de bien s’acclimater au pays, la journée a commencé par un petit déjeuner au bord de la piscine, suivi du premier colloque matinal les pieds dans l’eau… N’allez pas croire que nous avons uniquement rigolé des acrobaties de la veille de notre cher secrétaire! Nous avions du pain sur la planche afin de préparer notre premier rendez-vous avec Mr. Baro gestionnaire financier de Burkina secours, l’unique entreprise privée d’ambulance du Burkina.

Premier contact avec l'administrateur financier de Burkina Secours
Premier contact avec l’administrateur financier de Burkina Secours

Pour notre plus grand bonheur, la tradition burkinabais veut que les hôtes se sentent à l’aise durant les entretiens. C’est pourquoi Mr. Baro nous a invitė dans un maquis de la région, histoire de nous acclimater et faire plus ample connaissance! Un moment fort sympathique et inoubliable….

Soucieux de satisfaire nos désirs et prenant nos demandes au sens propre, Mr. Baro nous quitte en nous tendant les clefs d’une ambulance et en nous donnant une mission:
« Votre but étant de mesurer les besoins que nous avons sur le terrain, je vous prête une ambulance et vous donne un transfert à effectuer. Une patiente vous attend à Bobo-Dioulasso afin de la transférer à Ouahigouya… (Cela fait environ 11H de route similaire à Paris-Dakar) Ne vous faite pas de souci, nous nous chargeons de votre sécurité et sommes évidemment joignables par téléphone. Je vous souhaite une bonne route! »

Ambulance Burkina Secours

À côté de ce transfert, l’objectif de cette fin de semaine est de mesurer les besoins et les ressources que nous pouvons apporter à cette entreprise en pleine restructuration. C’est pourquoi nous allons nous rendre à Bobo-Dioulasso, siège de Burkina Secours, afin de rencontrer le directeur logistique de l’entreprise.

Une aventure riche en expériences et au combien importants pour le futur de notre association nous attend. C’est pourquoi nous vous quittons et allons nous reposer.
Santé

Ouagadougou
Ouagadougou

Ougagadougou – Bobo-Dioulasso.

Mercredi 29 janvier 2014
Contraste
Ce matin, la baignade dans la superbe piscine de l’hôtel, nous le savons pas encore, est à savourer jusqu’à la dernière brasse.

En effet, le planning de la journée, sera riche en agréables attentes sous les manguiers, de discussions mécaniques et pneumatiques.

Au début, en bon suisse réglé comme une horloge neuchâteloise, 11h00 c’est 11h00. Mais on se met vit dans le bain de cette douce nonchalance africaine.  Nous avions prévu de partir à 6h00 du  matin pour rallier Bobo-Dioulasso avec l’ambulance de l’association Burkina Secours  qui est à Ouaga pour un grand service. Afin d’éviter de faire venir quelqu’un de Bobo pour rapatrier cette dernière, on nous propose de descendre avec. La veille, on nous informe, que les pneus sont fatigués et qu’il faut encore régler quelques formalités d’assurance. C’est finalement à 13h00 que monsieur Bargo vient nous chercher, comme à l’accoutumée, arborant un large sourire.

14h00 : colloque sur le changement de courroie (laquelle ?) et des pneus avant, en fin de vie.
14h30 : sous les manguiers pour attendre les pneus
15h30 : arrivée de pneus … pas la bonne taille !Garage
15h35 : Mme la présidente … chauffe sous le soleil. Il est décidé, unilatéralement, que l’ambulance sera livrée à notre hôtel.
16h00 : piscine
17h00 : arrivée de l’ambulance avec notre mécano épuisé par trois jours de labeurs.
17h30 : départ, enfin, vers Bobo.
Mr Baro nous guide, hors de la ville, soleil couchant dans une atmosphère digne d’un western. Il s’agit de faire le plein avant notre périple d’environ 400 km. 100 litres dans le Renault Master devraient faire l’affaire.

17h41 : à 10 km de Ouaga, roulant à 70 km/h le moteur s’arrête net avec 3 voyants lumineux fraichement allumés (STOP, SERVICES, Pictogramme moteur) ! Colloque d’urgence et première évaluation : huile ? Fumée suspecte ? Niveau d’eau ? Fuites diverses ?

Staff technique en mode diagnostic.
Staff technique en mode diagnostic.

Le staff technique, composé d’un bricoleur de boguet (une grosse expertise en carbu 15 Del’Orto et pignon 18) et d’un autodidacte en golf II (spécialisation boite de vitesse/fil de fer) conclue qu’il faut continuer direction Bobo.

Le goudron est de bonne qualité. Il faut décoder la communication non verbale de nuit par phares interposés. Un coup de grands phares à 700 mètres veut dire «  j’arrive », à 300 mètres «  j’arrive vraiment et je peux pas freiner », à 50 mètres, la mise en route  du clignotant bâbord confirme définitivement que tout le monde est conscient de la présence de l’autre.

Pour éviter « le mauvais goudron » avant Boromo, on tire une droite par Koudougou – Dédougou (Carte http://goo.gl/maps/zu54A).

La gestion de la panne moteur alternative se gère maintenant à 90 km/h. Procédure : débrayage, couper le contact, redémarrer … et c’est repartit ! (on ouvre un forum pour la diagnostic de panne).

La route est superbe, la voute céleste est … céleste ! Arrivé dans les faubourgs de Dédougou, on prend contact avec notre routeur, Ibrahim, qui nous attend au « giratoire » pour nous indiquer la suite de la route. Au milieu de nulle part, le sourire franc, profondément humain, d’une chaleur à dégeler le pôle nord, Ibrahim nous indique la route à suivre. Pour le remercier on dégaine deux de  nos plaques de choc M-Budget-qui-fond-pas.

Place de la femme à Bobo.
Minuit : place de la femme à Bobo.

L’entrée de Bobo est quelque peu brumeuse mais Mathieu, conducteur niveau ** (intermediate  level of moteur qui s’arrête tous les dix Km) maîtrise l’approche finale.

Jeudi 30 janvier 2014

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Salle de cours

Le transfert initialement prévu (de Bobo à Ouahigouya) est abandonné au vu de l’heure tardive de notre arrivée la veille.  Aujourd’hui nous avons donc rendez-vous avec Oliver et Léa pour discuter gestion opérationnelle de Burkina Secours. La visite de la base nous fait prendre conscience de leurs besoins. Au delà des difficultés de cette association, le potentiel est immense.  Salle de cours, chambres de garde, garage, place de lavage, bureaux. Une surface qui ferai rêver n’importe quel service d’ambulance en Suisse romande.

Le retour vers l’hôtel est assuré par Michel, secouriste.

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Camion de dépannage et désincarcération.
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Colloque

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Bobo-Dioulasso : état des lieux

Jeudi 30 janvier 2014

Remis de notre nuit de convoyage, nous avons rendez-vous avec Olivier, responsable opérationnel de la base de Burkina secours à Bobo et Léa, déléguée par le Bureau COGENT, qui s’occupe depuis peu, de la gestion administrative, financière et des ressources humaines. En effet, la situation est complexe.

Camion de dépannage et désincarcération.
Camion de dépannage et désincarcération.

L’association Burkina Secours a été créée en 1972 par Alain Sagnol, alors missionnaire francais (ordre). De nombreuses personnes que nous allons croiser durant les prochains jours, témoignerons toutes des ses compétences techniques, d’enseignement et de son altruisme sans borne. En revanche, la gestion administrative et financière, semble être laissée aux bons soins du créateur.

Logo
Logo de Burkina Secours

 

 

L’équilibre financier de Burkina Secours dépendant entre autre de l’activité de dépannage, notamment  par l’intermédiaire d’un camion possédant de multiples atouts (qu’ils sont seul à proposer dans la région) : capacité de levage à l’aide d’un treuil, matériel de désincarcération. En panne depuis plusieurs mois, ce secteur d’activité bénéficiaire permettait de compenser, une partie des impayés du secteur ambulance, à vocation plus sociale.

Dès que nous abordons la question du nombre de désincarcération et de l’importance de ces moyens, il est fait référence à un accident survenu le mois passé pour illustrer sa fonction cruciale dans la région. Dans la nuit du jeudi 2 au vendredi 3 janvier 2014, aux environs de minuit, un car de transport de passagers est entré en collision avec un camion de transport de marchandises dans le village de Kari, localité située à 25 Kms de Dédougou sur l’axe Dédougou-Bobo, faisant vingt morts et une dizaine de blessés évacués. Le camion grue de Burkina Secours étant en panne, aucun moyen suffisamment puissant, pour soulever le car,  n’était rapidement disponible, l’accès aux blessés fut considérablement retardé. Il est évidemment impossible de dire quel impact sur le nombre de mort cela aurait eu, mais touts sont d’accord pour dire que cela a rendu leur travail très difficile.

Matériel de désincarcération
Matériel de désincarcération et éclairage

Malgré cette situation précaire (financière, matériel) la motivation de tous reste intact.

A la fin de cette discussion, qui commence à nous faire mesurer l’étendue des besoins, il est décidé de poser trois objectifs de collaboration possible :
– Formation
– Matériel (véhicule / matériel de soins / désincarcération et éclairage)
– Médecine d’entreprise (vaccination, suivi sérologique des employés).

Vendredi 31 janvier 2014

Ce matin rendez-vous à 10h00 avec Michel et Bembara pour une journée de garde ambulance. Tout d’abord il faut aller s’annoncer à la brigade nationale des sapeurs pompiers (BNSP), que l’ambulance est disponible pour les urgences. En effet l’ambulance que nous avons convoyée depuis Ouaga va permettre la reprise progressive des gardes pour les urgences, en suspend depuis quatre mois lié aux difficultés financières et mécanique du service.

Accueil sympathique mais très formel : «  mon adjudant chef, nous sommes disponibles pour les urgences la ! ». A cinq dans le Renault Master du Limousin, on est prêt à partir. Matériel à disposition : une planche, un brancard, trois attelles, une minerve, des compresses, trois bandes élastiques et le compte est bon ! Du BLS y’a que ça de vrai !

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Le Renault Master devant la mosquée de Bobo-Dioulasso.

La visite de la caserne par un des sapeur pompier met également en évidence le manque de moyens. Ceci ce traduit par la présence de nombreux véhicules hétéroclites : un camion d’extinction offert par Taiwan,

Don de Taiwan
Don de Taiwan… en panne ?

quatre ambulances offertes par la France (dont deux vieux J7 servant de décoration au bord du terrain de sport). Une ambulance Ford, offerte par la Ville de NYC (en panne …) et deux motopompes offertes par la ville de Genève !

Seule deux ambulances sont en état de marche, presque neuve, ces Toyota sont des dons Monégasque. L’équipement intérieure est pour le moins rudimentaire : un brancard, un sac d’intervention avec minerve, attelle, compresse.  Pas d’oxygène… trop cher !

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Ambulance BNSP : Masque oxygène et pompe pour le coquille.
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Equipement de l’ambulance BNSP.

La visite de la centrale téléphonique est … déconcertante. Deux sapeurs pour quatre téléphones.
– «  driiiinnnng »
– « allo pompier »
– « …. »
– « allo pompier »

Le sapeur raccroche. Toutes les 30 secondes un téléphone (en moyenne 2500 appel / jour).

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Centrale téléphonique de la BNSP.

On nous explique que la majeure partie des ces appels, gratuit (N°18), servent à tester les téléphone portable fraichement rechargé en crédit … !

Nous quittons la caserne des pompiers pour aller en direction de l’hôpital universitaires de Bobo pour y visiter les urgences et la maternité. Une ambulance des pompiers nous dépasse…

Michel, avec beaucoup de tact demande à Marie-Ange, sage femme, si la visite de la maternité est possible. Comme toujours au Burkina, en réponse à nos demandes saugrenues de Toubab (Personne à peau blanche) sourire magnifique, regard « qui dit bienvenue ». Pas besoin d’attendre la traduction de Michel pour comprendre que c’est oui.

Sage-femme à la maternité de Bobo.
Sage-femme à la maternité de Bobo.

Dans la cours devant l’entrée, une vingtaine de femme, assise au sol, attendent dans une odeur peu accueillante. Une fois dans les locaux, vétustes mais fonctionnels, on débute la visite par la salle de travail. Deux femmes, sous perfusion, gémissent alternativement. Dans la salle d’à coté une femme vient d’accoucher. Emotions partagées entre la joie de la beauté de la naissance et du miracle de la vie et amertume connaissant le taux de mortalité infantile (79.8 pour mille naissances. Suisse = 4.03) et à l’idée  des difficultés qui l’attendent (PIB/habitant en dollar US) Suisse = 43,900 Burkina = 1500 espérance de vie Suisse = 81 ans, Burkina = 54 ans). Mais qui sais on a peut être devant nous le Nelson Mandela Burkinabé. L’amertume fait place à l’espérance que cette force vives puisse contribuer un jour à la prospérité de ce pays.

Nouveau né
Nouveau né

La visite des urgences fait réfléchir sur la capacité d’accueil des patients graves. Le box de « déchoc » est composé d’un lit d’examen, un scialytique et d’armoire… qui semble bien vides.

Ici, comme dans beaucoup d’autre pays émergeant, les soins ne sont effectués que si le patient, la famille peut payer les soins. Quid des urgences vitales ?  idem semble-t-il.

Alors une question de légitimité de notre projet me traverse l’esprit ? A quoi bon développer le système pré hospitalier si la suite des soins n’est pas assurée, que les besoins élémentaires comme la nutrition, l’éducation, la santé ne sont pas garantis.

"Déchoc"
« Déchoc »

Ici il y a pléthore d’association, ONG, agences onusiennes qui se soucient de ces aspects (bien sur le travail reste immense). En revanche, si avoir des ambulances paraît une évidence, former les ambulanciers reste un secteur d’activité oublié.

Après un repas dans l’hôtel « aux deux palmiers », on retourne à la base de Burkina secours. Objectif : atelier BLS avec Battle Burkina – Suisse.  Deux scénarios nous permettent de mesurer les acquis de nos deux collègues. Certes, des mises à jour sont nécessaires mais les bases sont solides, la motivation sans limite.

Obstruction des voies aériennes. Les réflexes sont là !
Obstruction des voies aériennes. Les réflexes sont là !

Puis un intense débat, autour des techniques de relève, va occuper la fin d’après midi. Pont, pont amélioré, pont néerlandais, matelas coquille ou log roll, planche ? L’influence Franco-française est plus que palpable.

On partage sur nos expériences respectives, on discute adaptation en fonction du contexte (genre 4h00 de piste, la planche ça va pas le faire) puis on customise leur planche avec des sangles empruntées sur un vieux brancard.

Un moment rare de proximité, hors du temps, qui n’a pas de prix. Une ambulance

Réanimation cardio-pulmonaire.
Réanimation cardio-pulmonaire.

de la BNSP passe… Michel, dépité, nous regarde avec un air mi-désolé mi-agassé. On ne sortira pas de la journée.

Immobilisation avec les moyens du bord.
Immobilisation avec les moyens du bord.

Florian

Voyage humanitaire rime aussi avec
bon bol d’air !

Voyage humanitaire rime aussi très bien avec prendre un bon bol d’air!!!
C’est pourquoi nous nous sommes octroyés du bon temps en mélangeant saveur et nature…

Après notre journée en urgence avec Burkina Secours, nous sommes allés partager un festin dans  un restaurant local de Bobo Dioulasso. Afin de remercier tous nos contacts de cette entreprise, nous avons réservé une table dans un bar traditionnel de la ville. Ambulanciers burkinabés, directeur financier, directeur d’exploitation,

Souper au Bois d'ébène.
Souper en musique au Bois d’ébène.

secrétaire et ambulanciers en terre d’ailleurs composaient cette tablée de 9 personnes. Il ne va sans dire que notre chère présidente s’est donnée les moyens de choisir un endroit où les saveurs locales et la musique du pays étaient présentes. Une soirée riche en émotions et en partages ont composé le menu de cette soirée, tout comme les multiples plats locaux que nous avons commandés et savourés.

Samedi, journée tourisme: Adieu la ville et le bruit incessant des mobilettes, place à la nature et à la flotte!

Une fois les derniers ronflements de Florian effectués et nos tartines englouties, nous embarquons notre guide Olivier. Et oui, Olivier est un homme polyvalent: responsable de la logistique de Burkina Secours , mais aussi très bon guide touristique. Notre moyen de locomotion n’est rien d’autre que notre fameuse ambulance que nous avons rapatrié de Ouaga il y a 3 jours… Nous ne voulions pas l’emprunter pour des fins touristiques, mais Mr. Barro a vraiment insisté et ne nous a pas vraiment laissé le choix…

Dômes de Fabedougou.
Dômes de Fabedougou.

Notre première escale a été les dômes de Fabedougou.

L’escalade de ces derniers nous a permis de nous dégourdir les jambes ainsi que de contempler les champs de cannes à sucre qui s’étendaient à perte de vue. Une fois remonter dans notre camion de touristes, destination les cascades de Benfora. Un énorme bonheur de se laisser vivre les pieds dans l’eau, au son continu d’une bière qui coule dans un verre!!! De plus, afin d’améliorer les photos de carte postale que nous avons faites, une classe de 40 africains se trouvait en face de nous, heureux d’oublier leur quotidien en jouant dans l’eau…

Course d'école aux cascades !
Course d’école aux cascades !

La traversée des nombreux villages ruraux nous rappelle que le bonheur des gens ne se trouve pas dans les accessoires tels que Playstation, superbe voiture, pull Lacoste, écran plat, portable, tablette, sac Gucci, mais simplement dans les contacts sociaux. En effet, tous les enfants que nous avons croisé avaient un sourire aussi large qu’une banane Maxavlar!!! Le simple fait de dire bonjour aux personnes qui passent devant eux les font chanter, danser et rire aux éclats.

Barque à fond plat du lac Tengrela.
Barque à fond plat du lac Tengrela.

Pour terminer cette journée de visite, nous prenons place sur une pirogue africaine se remplissant d’un litre d’eau toutes les dix minutes. Pas de panique nous avons une bonne vieille boîte de conserve nous servant d’écope.  Tout en naviguant, nous admirons un magnifique couché de soleil agrémenté des doux mugissements de cinq hippopotames en rut, menaçant de faire chavirer notre embarcation!

P1 chez les pompiers de Ouaga !

Soudainement 4 sons de hornes retentissent dans la cour des sapeurs pompiers de Ouagadougou…

Prêt à décaller !
Prêt à décaller !

Non d’une pipe, c’est a moi de « décaler »… Et oui, même les expressions mentionnant le départ en intervention sont différentes en Afrique subsaharienne! Pas de temps a perdre, il n’y à plus qu’à sauter dans l’ambulance. Quel bonheur de ne pas se soucier de l’itinéraire, surtout dans une ville aussi vaste que Ouga!
Nous partons sur un accident de circulation, pas d’autres infos, si ce n’est que j’estime à 99,9% le nombre de deux roues ne portant pas de casque, en short et schlaps et ne s’arrêtant pas systématiquement aux feux rouges!!!

Mathieu
Mathieu « décalle » !

Après environ 5 minutes de route, nous arrivons sur le lieux de l’accident. C’est là que la perception du mélange pompier armée devient plus que palpable. Chaque homme a son job bien défini: il sait quoi faire et le réalise selon les règles « d’ordonnance de combat ». Un souvenir d’armée remonte en moi et me rappelle de bons et mauvais souvenirs.

Tous les pompiers ambulanciers avancent dans l’intervention sans se laisser distraire par les passants mobilisés en nombre pour assister à la prise en charge des deux malheureux scootéristes qui se sont percutés. Et oui, que nous soyons sur un continent ou un autre, la contagion d’une personne s’arrêtant pour regarder un événement appelle les autres à s’arrêter. La similarité des comportements se retrouve partout et ceci quelque soit la culture. Il faut quand même reconnaître qu’à notre arrivée les patients étaient en PLS, ce qui démontre que la population a quelques notions de base du secourisme. À relever également qu’ils n’ont pas peur de nous aider.

Les deux scootéristes, victimes d’un traumatisme crânien avec plaie pariétale pour un et plaie frontale pour l’autre, sont transférés sur le brancard et planche au moyen du « pont-simple », tout en gardant leur PLS. Leur glasgow fluctue entre 13 et 14 et nous avons pas d’info sur une éventuelle douleurs au rachis. Une fois sur leur moyen de relevage, les deux patients sont chargés dans la même ambulance. Cette action nécessite une certaine experience au jeu « Tetris », mais les ambulanciers ont relevé ce défit avec talent!
Malheureusement, les moyens que disposent les services de santé au Burkina sont de loin inférieurs à ceux de chez nous. Les ambulances sont uniquement composées d’un brancard, une planche, des attelles et un matelas coquille qui souvent est percé. Les compresses, triangles, attaches style spider pour la planche, ceintures de sécurité et autres ne font malheureusement pas parti du matériel à bord, faute de moyens. Nous en profitons pour faire appel à vous: mettez-nous votre ancien matériel de côté afin que nous puissions leur en faire don lors de notre prochaine mission…

Durant la route pour l’hôpital, les 2 patients se baladent de droite à gauche et d’avant en arrière au gré des virages, accélérations et ralentissements que le chauffeur n’a pas d’autre choix d’effectuer afin de se faufiler dans la circulation de Ouga. Le soignant qui est a l’arrière à beaucoup de job! Il doit tout d’abord se tenir, maintenir comme il peut les 2 patients, les rassurer et leur parler afin de vérifier leur état de conscience.

Trauma team
Trauma team.

Une fois arrivé a l’hôpital universitaire de Ouagadougou, nous déposons les deux patients dans l’aile de traumatologie. N’allez pas croire que l’accueil des patients se fait comme chez nous… La salle d’attente à deux fonctions au Burkina Faso: la première est évidement d’attendre qu’un médecin ait une disponibilité pour commencer sa consultation. Inutile de mentionner que le tau de médecin par

Salle aux urgences
Salle aux urgences.

service n’est pas conséquent. La second fonction de salle d’attente est beaucoup moins glamour! En effet, aucun soin n’est débuté avant qu’une somme d’argent soit obtenu de la part du patient ou de sa famille et cela indépendamment du niveau de gravité de l’urgence. De ce fait, les patients sont entreposés sur des brancards ou à même le sol lorsqu’il n’y à plus de place sur ces derniers, attendant que les deux conditions précédentes soient remplies pour recevoir les premiers soins.

Il me paraît important de relever le professionnalisme de ces pompiers ambulancier. En effet, aucunes différences dans leur manière de prendre en charge les patients sont palpables. Quelque soit leur statut social, les patients sont conditionnés dans les meilleures conditions possible, avec rapidité, de leur lieu d’accident à l’hôpital. Et ceci même si leur traitement n’aboutira pas forcément.

Le professionnalisme se ressent également durant l’ instruction de l’après-midi. Malgré la chaleur étouffante, tous les sapeurs pompiers suivent l’instruction sanitaire.

15:00 : révision sur les bilans.
15:00 : révision sur les bilans. à 15H pétante, signalée par un coup de sifflet magistral me rappelant encore une fois mon lieu de stage!

Le thème du jour est les bilans. Il est peut-être utile de vous rappeler que leur formation est issue des manuels français, donc les termes employés ne sont pas tout a fait les mêmes que chez nous. Néanmoins, les concepts sont similaires et les trois terriens d’ailleurs ne sont pas tout a fait perdu. Enfin presque!
Un petit blanc à côté de moi, m’ayant traumatisé durant toute ma 2ème année à l’ecamb, reste muet et sans réponse lorsque l’instructeur lui pose une question portant sur le bilan circonstanciel. Deviner ce qu’il a fait….. Il pougne, il demande à voix basse a Mme la Présidente la réponse… (Je dis ça, je dis rien mes amis les étudiants…).

Gaaaaarde vous !
Gaaaaarde à vous !

Soudainement, l’instructeur pousse une braillée. Grand sursaut, tout le monde se lève effectuant un garde a vous dans la seconde suivante. Seul petit problème, je n’ai pas anticipé à rechausser mes bottes et me retrouve en chaussettes au garde à vous!!!
Décidément, le concept pompier militaire n’est vraiment pas fait pour moi…

Mathieu.

Clôture de la première mission
d’évaluation : le mot de la présidente !

Quand un rêve devient  réalité !
Il y a quelques années après 14 ans dans le La Présidentedomaine du social , je décidais de me relancer dans les études d ambulancières. Mon projet final, me donner les moyens de réaliser un rêve, participer à des projets humanitaires.Il y a quelques mois, naissait enfin la concrétisation de celui-ci.
En effet, après de nombreuses discussions avec les personnes qui partage cette même passion: la vice présidente Fanny Frébourg, le secrétaire Florian Ozainne et le trésorier Mathieu Mayora, voilà que le rêve devient réalité !
L’association ambulancier – ère en terres d’ailleurs est née. Les rencontres sont nombreuses et la motivation omniprésente. C est parti, le  premier projet démarre … Direction l’Afrique de l’ouest, Le Burkina Faso. Deux semaines exploitées au
PamLafi
PamLafi : l’accès aux soins pour tous.

maximum, un emploi du temps surchargé, des journées de travail qui commencent au levé du soleil  et finissent à la tombée de la nuit. Heureusement, l’équipe de choc est résistante et tout terrain. Les rencontres s’enchaînent, les pistes de travail se concrétisent, jour après jour malgré la fatigue accumulée, nous approchons du but.
Des discussions interminables avec les différents partenaires sur les besoins du pays. Formation de base en premiers secours, formation de formateur, matériel, appuis de structures, accompagnement diverses et variés.

Rentrée de l'équipe en
Rentrée de l’équipe en « taxi ».

Il va nous falloir faire des choix. Notre but: les rendre autonomes dans tout ce que l’on peut leur apporter.
Déjà deux semaines que nous sommes sur place, les différents objectifs que nous nous sommes fixé sont largement atteints. Et nous sommes  simplement heureux.
Demain déjà le retour, place à la phase de rédaction. Contrats de stage et d’échanges pour les membres de l’association, recherches de fond, recherche de dons de matériels, rédaction de supports de cours…. Et bien sûre préparation de la soirée de soutient de l association  qui aura lieu le 14 juin 2014.
Voilà, c est des étoiles plein les yeux que nous rentrons tout prochainement en suisse.Equipe ATAEn ce qui concerne la suite de notre projet au Burkina, prochain départ avec on espère une belle équipe pour réaliser concrètement un échange sur le terrain ainsi que des modules de formations avec nos différents partenaires. Départ octobre 2014 pour 2 semaines d’expériences inoubliables.
Pour les personnes qui désirent participer à ce projet, il vous suffit de vous inscrire en tant que membre actif. Nous vous attendons nombreux.
Un grand merci à tout nos contact d’ici et d’ailleurs qui ont permis la réalisation de cette magnifique aventure.

Transport public
Transport public
Prochain départ du comité pour une nouvelle missions d’évaluation de terrain, juillet 2014 Guatemala, Mexique !
Corinne

Dotation d’une ambulance pour la région de Mangodara et formation des intervenants.

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Burkina Secours devant la grande mosquée de Bobo-Dioulasso.

Contexte

La région de Mangodara est située dans la province de la Comoé à l’extrême Sud-ouest du Burkina Faso. Le district sanitaire de Mangodara se caractérise par une morbidité et une mortalité élevées. Les décès maternels et néonataux continuent d’être enregistrés dans les centres de soins et en communauté. L’absence de moyens adéquats d’évacuation des malades vers un centre de soins de référence aggrave cette situation.

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District sanitaire de Mangodara.

D’autre part, les grandes distances et l’état des routes constituent une difficulté supplémentaire aux évacuations vers le centre de référence. De ce fait, les évacuations avec les ambulances tricycles disponibles dans certains centres de soins sont quasiment impossibles.

Pour exemple, une femme enceinte peut avoir à parcourir 6 à 8 heures de route afin d’accéder à un centre de soins. Pour ce faire, le district compte actuellement deux ambulances – dont une peu fonctionnelle sur des routes en mauvais état – pour une population avoisinant les 150’000 personnes. De plus, des affluences continues de la Côte d’Ivoire contribuent à l’augmentation des besoins sanitaires, dont l’évacuation en ambulance.

Sage-femme à la maternité de Bobo-Dioulasso.
Sage-femme à la maternité de Bobo-Dioulasso.

Cette problématique d’accès aux soins peut être en partie solutionnée par la dotation du centre hospitalier de Mangodara d’une ambulance de type 4×4, ainsi que par la formation des accoucheuses villageoises.

L’objectif général de ce projet est de contribuer à  réduire de manière significative le taux de mortalité maternelle et infantile dans le district de Mangodara, en améliorant l’accès aux soins pour les femmes parturientes, qui représentent plus de 50% des cas rencontré en milieu préhospitalier.

Vous pouvez participer à la réalisation de ce projet, que ce soit humainement ou financièrement. Pour plus d’information, prenez contact avec le comité : Mail

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