Yoan vient d’effectuer un voyage en Scandinavie et il a profité de l’occasion pour créer des nouveaux liens.
Petit récit de voyage.

To translate, use the Google Translate tool at the bottom of the page

La Norvège : fjords, montagnes, glaciers et un panorama différent à chaque étape. Ce pays pas si lointain qui nous ressemble; en plus grand.
Je suis parti à la découverte de ses paysages idylliques lors d’un road trip solo de trois semaines que je termine à l’instant. Sans doute la meilleure période : une météo encore clémente et loin des touristes estivaux.

Nous avions discuté lors de la dernière assemblée générale de la problématique liée à la fermeture temporaire des échanges à l’étranger pour des raisons sécuritaires. Etant donné que certain·e·s étudiant·e·s sont motivé·e·s à découvrir d’autres horizons ; une de nos priorités est de trouver et de construire de nouveaux partenariats.

En plus de l’envie de nature et de calme, il était donc logique de profiter du déplacement pour aller toquer à quelques portes. Avec une petite dose de courage et d’innocence – il n’y avait rien à perdre après tout !


Première rencontre : Stavanger

La plus cosmopolite des villes norvégiennes et point d’entrée de mon voyage. Située dans le Sud de la région des fjords le long de la côte, cette ville portuaire compte plus de 135’000 habitants (+/- Lausanne). Elle est entre autre connue pour avoir été le centre du développement pétrolier du pays.

Alors que je me baladais à vélo dans les rues, je suis tombé sur une centrale d’ambulance, portes ouvertes, et son équipage à l’extérieur profitant du soleil avec un café. Apparemment on a partout les mêmes occupations entre les interventions !

En discutant avec ces derniers, je découvre le fonctionnement norvégien. Une des grandes similitudes avec la Suisse: bien que la politique de santé soit étatique, son application est de la responsabilité des comtés. Il y a donc des disparités entre les régions.

La structure préhospitalière a été réorganisée ces dernières années tant sur le plan de la formation que des qualifications. Son application uniforme est encore en cours et soulève nouveautés et questionnements.

Résumé simplement, il existe actuellement 3 titres professionnels pour 2 fonctions:

  • Les AEMT (« ambulance worker ») – qui correspond à nos Techniciens Ambulanciers. Ils effectuent les transferts intersites hospitaliers ou travaillent en urgence avec un paramedic.
  • Le « paramedic » par formation continue – il s’agit d’un AEMT qui a effectué une formation complémentaire d’une année de niveau école professionnelle.
  • Nouvellement le Paramedic diplômé avec Bachelor – il a suivi trois années d’études à l’université avec la filière Paramedisin. Cette formation, hormis le titre bachelor, correspond au niveau Ambulancier ES suisse.

Dès 2022, l’Etat imposera au minimum un Paramedic dans chaque ambulance d’urgence.

En raison de la topographie particulière, des services de Luftambulanse (9 avions et 14 hélicoptères), de Båtambulanse (bateaux) et de Bilambulansene (voiture de réponse rapide) renforcent le dispositif et permettent aux régions reculées d’obtenir une aide professionnelle dans des délais convenables.

Le service de sauvetage des forces aériennes de l’armée est également sollicité.

Par exemple, la région de Stavanger dispose 17 unités préhospitalières en service 24/7 sur 8 stations dont un bateau-ambulance basé à Finnøy plus un hélicoptère.

Un pôle de formation ambulancier se trouve également à Stavanger mais je n’ai pas pris contact avec ce dernier.


Je continue mon voyage à travers les magnifiques paysages du pays. Pendant deux semaines, coupé du monde, j’ai profité du calme de la nature.

La planification des derniers jours se précise finalement: je vais passer deux jours à Oslo, la capitale. Ça tombe bien, la filière Bachelor en Paramedisin se trouve à l’Université Oslo Metropolitan. Contact est pris par mail et… ils sont prêts à me rencontrer !


Deuxième rencontre: Oslo

C’est ainsi qu’un « mysterious swiss paramedic » se retrouve à patienter dans le hall d’entrée d’une université norvégienne. Improbable et motivant !

J’ai été accueilli par Madame Trine STAFF, Head of Department for Prehospital education and research. Cette dernière travaille depuis 7 ans dans la filière de formation Bachelor de l’université d’Oslo. Ma demande de visite informelle a permis une rencontre légère et agréable sur le ton de l’échange, du partage et de la découverte.

Nous avons commencé par une visite des locaux, se trouvant dans la filière santé de l’université OSLOMET. Il s’agit du même bâtiment que les sages-femmes et les infirmier·ères.
Modernes et spacieuses, il y a plusieurs salles de formations théoriques et de simulations pratiques ; y compris une salle à vitrage miroir avec régie. Mannequins, I-Simulate, matériel factice et sacs d’entraînement : même format pédagogique que l’ESAMB !

La formation Bachelor comprend 3 années d’études avec des parties théoriques, de simulations et pratiques à l’école, ainsi que des stages hospitaliers et préhospitaliers.
Une grande différence, liée au format d’étude universitaire,  est que certains cours plus génériques sont donnés à plusieurs filières en même temps.

Sur le plan professionnel, le titre obtenu permet évidemment de travailler en ambulance, mais également dans les centrales d’appel, dans le service d’urgence hospitalier, dans les luftambulanse, comme rapid responder, dans la formation, dans le service médical de la défense ou encore sur les ferries.

Oslo Metropolitan University / Pilestredet 32

Nous avons ensuite eu la chance d’être rejoint par Madame Christin VANGEN, coordinatrice du programme international pour l’université et spécialisée sur la thématique des échanges étudiants ainsi qu’ERASMUS.

Durant une heure, nous avons comparé nos deux pays et abordé quantité de sujets:

  • Présentation des systèmes préhospitaliers
  • Présentation des écoles, de leurs cursus, des prérequis et méthodes d’apprentissages
  • Thématiques théoriques et stages
  • Attentes respectives
  • Format, durée et possibilités dans le cadre d’échanges d’étudiants

Evidemment, dans cette rencontre, je ne représentais pas l’école. Cependant dans le cadre des statuts de notre association, nous avons un partenariat avec l’ESAMB permettant d’agir comme intermédiaire et cela a très bien été reçu.
De ce fait, aucun engagement n’a été pris dans aucun sens.

Cependant, cette entrevue nous a permis de mettre en évidence des systèmes, tant de formation que de pratique professionnelle, très proches mais pas pour autant similaires. Dans ce cadre, des échanges entre les deux institutions semblent pertinents.

Maintenant que le contact est pris; il n’y a plus qu’à le développer ! Il est certain que la soif de partage, d’échange et de rencontre est bien présente des deux côtés.

Affaire à suivre !

Takk Norge, vi sees snart !

Yoan

Laisser un commentaire