La matinée débute par un module sur les brûlures.

Rappels physiopathologiques dans un premier temps puis échanges avec les sapeurs pompiers sur les différentes interventions qu’ils ont pu rencontrer pendant leur carrière.

Si refroidir une brûlure peut nous sembler une technique simple, ici, le manque d’eau courante et l’accès à une eau la moins souillée possible peut se révéler être un véritable obstacle pour ce soins…

Nous poursuivons par un module sur les hémorragies.

L’hémorragie en cas de fracture du bassin et la pose de ceinture pelvienne n’est que peu connue des sapeurs-pompiers.

Nous insistons sur cette partie car nous avons réussi à apporter quelques ceintures pelviennes au Burkina Faso.

Pour le reste des hémorragies, en théorie, les prises en charges diffèrent peu d’un continent à l’autre : compression directe puis relais avec un pansement compressif ou un garrot en cas d’échec d’hémostase.

Cependant, pendant les ateliers pratiques qui suivent les cours de rappels  physiopathologiques, les sapeurs-pompiers nous avoues que par manque de matériel ils ne posent pratiquement jamais de garrots.

Nous avons proposé de créer des garrots avec du tissu acheté sur le marché de Ouagadougou.

Nous expliquons aussi que le tissu restant (environ 20 mètres après la fabrication des garrots) pourra être utilisé pour fabriquer des ceintures pelviennes en tissus.

En mai dernier, la capitale du Burkina Faso a été victime d’un attentat.

Des tireurs ont visé la terrasse d’un café et fait plusieurs blessés graves et des personnes sont décédées.

Un module tri à donc été rajouté au programme de cours initialement prévu.

L’atelier pratique dans lequel les formateurs jouaient les victimes a été TRÈS apprécié par les stagiaires et les fous rires ont été au rendez-vous.

Nous avons aussi acheté des sacs à dos au marché pour contenir les garrots nouvellement créés avec le tissu et faire des sacs de tri type NOX utilisables sur ces scènes spécifiques.

Pour la suite de cette journée un module hygiène a été proposé.

Ici l’utilisation de savon de lessive et l’eau de javel est courante.

Après un petit rappel théorique, nous avons proposé un atelier lavage des mains puis lavage d’une ambulance du sol au plafond avec un produit spécifique amené dans nos valises.

Nous finissons la journée avec une discussions sur les maladies sexuellements transmissibles. Nous y abordons les différents moyens de contraception et parlons du rôle de prévention auprès de la population.

Si le sujet nous semblait tabou au début les langues ont finies par se délier et l’échange a été très enrichissant.

Anne – Laure & Mathias

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