Notre présidente, ayant déjà fait un stage d’un mois au Guatemala durant sa formation d’ambulancière, nous a organisé une première mission d’évaluation (avec une efficacité à faire pâlir n’importe quelle agence de voyage). Les contacts sur place étant facilités par ce premier stage, nous avons donc beaucoup profité de ce séjour pour voyager et, pour le secrétaire, découvrir ce magnifique pays (à nos frais bien entendu).

De retour à Antigua, quelques coups de fil et nous voilà dans un taxi en direction de Saint Miguel Petapa, un quartier populaire de Gutemala (enfin une ville de 170’000 habitants pour être précis). Accueillis chaleureusement par Rolando, pompiers en cours de formation, on débute par une rapide visite de la caserne. Et la, comme chaque fois la magie de l’universalité de ce métier opère. Malgré la barrière de la langue pour moi, ça discute attelle, antalgie, formation et différences entre nos systèmes de santé.
A nouveau on mesure à quel point on fait le même job, mais dans des conditions diamétralement opposées :
- 25 blessés par balles dans le quartier la semaine passée (ici c’est quand même la « zona roja » de Gutemala)
- pas de défibrillateur (mais largement les compétences pour les utiliser), ni d’oxygène (trop cher)
- obligation de prendre parfois quatre patients, d’interventions différentes, faute d’ambulances disponibles
- dans la station, une infirmerie pour prodiguer des soins aux habitants du quartier (tiens ça me rappelle le Liban)
- organiser une fête pour recueillir de l’argent nécessaire à l’achat d’un nouveau camion (tiens ça me rappelle le sauvetage du lac)
Peu de moyens mais pas mal de génie pour financer l’activité du service. Le commandant Colindres nous explique comment ils ont financé une année de gants de protection en donnant un cours de premier secours dans une grande entreprise. Une belle leçon de management, de développement durable et de débrouillardise. D’ailleurs en rentrant de cette visite, à l’entrée d’Antigua, comme tout les dimanches, les pompiers volontaires (qui possèdent également des ambulances) font la quête auprès des automobilistes ralentissant pour passer les dos d’ânes.
La suite des opérations consiste à traduire le contrat de stage en espagnol. Il sera alors possible d’envoyer plusieurs membres ou étudiants pour des stages de 2 à 4 semaines. Et pour tout ceux qui désirent en plus apprendre l’espagnol, il n’est pas très compliqué de faire précéder ce stage par 3 semaines intensives de cours sur place (il y a de très bonne école à Antigua, des logements pas cher).
A très bientôt pour de plus de news.
Florian Ozainne


