Voilà déjà une semaine que j’ai commencé mon stage.

J’ai pu découvrir plus précisément comment se déroule une journée typique ici. Je commence environ à 8:30, ( la ponctualité ici n’est pas aussi importante qu’en Suisse…) et je fini en principe à 16:30 si nous ne sommes pas en intervention. Je marche environ 25 minutes pour y arriver depuis ma maison à travers les grandes rues de la ville. Le piéton est loin d’être roi ici, mais on s’habitue vite à éviter les voitures.

Voici l’intérieur de l’ambulance. Le sac rouge sur la gauche est le sac d’interventions qui contient tout le matériel ( bandages, guedels, médicaments, tensiomètre,…). L’oxygène se trouve à côté et est utilisé aussi bien dans l’ambulance que hors du véhicule. Pour les traumatismes, c’est la civière à aubes qui est utilisée pour toutes les immobilisations.

La centrale se trouve au sein d’un grand immeuble. Comme en Suisse, il faut savoir s’occuper quand les journées sont calmes. Nous profitons donc de ma venue pour faire des exercices et partager nos connaissances.

Lorsque nous partons en interventions, (urgentes et non urgentes), la mise en marche de la sirène et des feux bleus dépend du conducteur. Pas de règlement strict comme en Suisse, c’est plutôt le trafic qui en défini la nécessité ou non.

Par ailleurs, pas de radar ni de Via Sicura, car ici, la vitesse est seule maître à bord pour réussir à se faufiler dans le trafic. En effet, les autres conducteurs sont très peu attentifs à notre présence et ne se poussent pas aisément.

En connaissance de cause (cette étude rétrospective de 11 ans d’accidents aux USA en démontre bien le risque (Kahn, Pirrallo, & Kuhn, 2001)), j’essaye d’instaurer l’obligation ( lors de ma présence) du port de la ceinture. L’équipe s’y habitue petit à petit.

Lors des interventions ou lorsque nous sommes en rue, les gens, ( tant les professionnels que les familles ou les patients), sont étonnés de ma présence. Une femme,  qui plus est, européenne , est loin d’être commun en ambulance. Il faut dire que je suis l’unique femme  » paramedic » de la ville.  Me voilà donc comme Nathalie Dutoit il y a 20 ans en Suisse… C’est assez drôle, au départ, car certains ne me pensent pas capable de porter ou de manipuler le brancard par exemple. Effectivement, ici, pas de brancard électrique. La technologie à laquelle nous sommes habitués en Suisse  fait défaut….
Il est donc intéressant de trouver des solutions pour accéder à certains logements dans les petits villages environnants avec les moyens à disposition.
Ici, pas d’aide au portage offerte par les pompiers ou la police, mais c’est les familles qui prêtent mains fortes. Après l’effort, nous nous retrouvons souvent au chevet du lit du patient avec un verre de Coca à la main en guise de remerciement. Un bel exemple de l’hospitalité bolivienne.

Je vous dit à tout bientôt !

Marie

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