Après m’être installée dans la famille où je logerai pendant 3 semaines, j’ai fait la rencontre de Patrick, directeur de l’entreprise. Il m’a d’abord fait visiter le Christ, monument touristique de la ville et plus grand Christ construit au monde. (Il mesure 40,4 m.)

Ensuite, comme la chance est toujours de mon côté, nous avons crevé. Ce fut la première expérience avec l’ambulance, appelée en renfort pour changer la roue. L’imprévu passé, j’ai pu découvrir les différentes cliniques et hôpitaux de la ville ainsi qu’un des services d’ambulances appartenant à l’hôpital. À Cochabamba, il existe 3 entreprises privées d’ambulances, la police en détient aussi et chaque hôpital public possède ses ambulances. Néanmoins, il existe des ambulances non-officielles et donc illégales.

En Bolivie, le statut d’ambulancier ou de paramedic n’existe pas, contrairement au Chili, à la Colombie, ou encore au Brésil. C’est donc, la plupart du temps, des chauffeurs ou des médecins dans les ambulances des hôpitaux qui se déplacent. Dans AEV, (Ambulancias Enlace Vida), l’équipe est formée d’un chauffeur et d’un médecin. Patrick, a suivi la formation de paramedic au Chili. ( La formation se déroule aussi sur 3 ans et est semblable au cursus suivi en Suisse.)

Dans le pays, il n’y a pas de structure tel que le 144 en Suisse, et c’est les privés, les cliniques ou la police qui appellent les différentes ambulances au besoin. 3 types d’ambulances peuvent se déplacer :

Degrés 1: un conducteur avec un auxiliaire de santé s’occupant du BLS pour des patients stables lors de transferts.
Degrés 2: un conducteur et un médecin ou paramedic s’occupant des soins types ALS pour tous les patients stables et instables lors de situations traumatiques ou médicales.
Degrés 3: chauffeur, médecin et un paramedic en plus. C’est  une unité mobile de soins intensifs pour tous les patients instables lors d’interventions traumatiques ou médicales.

Une fois le patient pris en charge, 4 centres de destination sont possibles et gradués d’après différents niveaux :

Niveau 1: centres médicaux : médecine générale, ambulatoire, consultations privées: 02, sutures possibles.
Niveau 2: 4 spécialités minimum dont: pédiatrie, médecine interne, traumatologie, gynécologie.
Niveau 3: similaire au niveau 2 mais avec des soins intensifs.
Niveau 4: centre avec tous les niveaux ci-dessus mais spécialisé par exemple en neurologie ou pour des transplantations d’organes.

Après ces quelques précisions, et mon uniforme en mains, me voilà prête pour débuter mon stage. Au programme: journées avec les équipes, découverte des urgences et des soins intensifs, immersion au seins des ambulances d’un hôpital ainsi qu’avec les ambulances de la police. Et en option, tour en avion ( et oui, il faut savoir repousser ses limites…), campagne de prévention et de formation des premiers secours à la population.

Voici un programme qui s’annonce réjouissant !

A très vite.
Marie

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